Le beau temps est enfin revenu. Le vent a chassé le petit coup de cafard. Nous sommes prêts pour des nouvelles aventures. Comme d’habitude, Wuyo conduit sa jeep sans rien ou presque nous dire. Il cherche, mais quoi ? Seul lui le sait. Tiens, il a fini par comprendre. Il s’arrête aussi pour les antilopes…
*cliquez sur les antilopes
Un crépitement dans la radio, quelques mots échangés avec ses copains, un sourire son son visage… Nous avons compris. Les éléphants, qui avaient disparus depuis trois jours, sont de retour. Quelques centaines de mètres parcourus à vive allure et nous sommes au milieu du troupeau. Ils ne sont nullement stressés et ils nous laissent les approcher sans manifester aucun signe de nervosité, mis à part les drôles de fausses charges des petits qui se prennent pour des grands. Parfois, tout en mâchant leur branche d’acacias, ils nous frôlent. C’est toujours impressionnant, parfois crispant, n’est-ce-pas les amis ?
Nous restons avec eux un bon moment. Voilà une femelle qui nous surprend par l’arrière… Je serai toujours étonné de constater qu’un animal pesant plusieurs tonnes peut marcher sans faire le moindre bruit.
Combien sont-ils ? Je n’en sais rien, je n’ai pas le temps de les compter. Je dois gérer mes caméras. Une quinzaine, probablement. -Christine, tu les a comptés ?- Pas de réponse.
Nous nous remettons en chasse. Pas pour longtemps. Wuyo, toujours sans rien dire, s’enfonce dans la brousse. Voilà un autre troupeau, de buffles, cette fois-ci. Tout en n’étant pas mon animal préféré, c’est quand même le quatrième « big five » en deux jours. Il ne nous manque que le léopard, le plus difficile, le plus beau aussi. Ça viendra, nous en sommes sûrs.
Apéro, petit tour à table, douche et service de parc pour la matériel. Pas le temps de traîner. Nous voilà repartis.
En guise d’hors-d’œuvre, une photo de zèbre vite faite..
-La-bas, dans les buissons- s’exclame Françoise. Un rhino, ou plutôt une femelle rhino avec son petit. Incroyable, c’est toujours elle qui aperçoit les animaux la première. Il faut dire qu’elle occupe une place privilégiée, à côté du chauffeur.
Ce sont des rhinos noirs. Une nouveauté pour la famille Jolliet. Ils ont la réputation d’être plus nerveux et plus agressifs que leurs cousins les blancs. Pas cette fois-ci. Ils nous laissent les approcher à une trentaine de mètres, bien que le fiston soit tout jeune.
Le cousin qui n’est d’ailleurs pas loin. Nous le croisons dans la lumière déclinante de fin d’après-midi, lorsque nous sommes en train de rentrer.