LES FJORDS DU NORD

♦ 23 juin 2014

 

La route sera longue, très longue, aujourd’hui. Isafjordur, notre but du jour est à 450 kilomètres.

   

 

Nous profitons de l’asphalte de la route 1 pour avaler des kilomètres, les yeux des conducteurs rivés sur le compteur. Pas question de dépasser trop souvent les 90 km/h autorisés, les amendes sont salées en Islande. Ça roule et nous sommes bientôt sur la 68, où les paysages se font plus intimes. Le soleil est là et il fait chaud. Nous atteignons les 18 degrés, au lieu des 9-10 habituels. Une aubaine.

Mais la véritable route des fjords du Nord-Ouest est la 61. Peu après Holmavik, la route commence à grimper. Nous parcourons un plateau tout simplement splendide. Sous forme de petits lacs et surtout de torrents, l’eau, omniprésente en Islande, se fraie un passage dans les plaques neigeuses qui commencent à céder, ici et là.

 

 

L’envie nous prend, irrésistible, de quitter la route, en quête d’aventure. Nous avançons en sautillant d’un rocher à l’autre. Pas très longtemps. Une chaîne nous barre la route.  Peu importe. Il en faut davantage pour troubler notre bonne humeur. Il est temps de pique-niquer.

 

 

L’asphalte et la terre battue s’alternent. Sur chaque dos d’âne de la piste, les Islandais ont la drôle d’habitude de placer un panneau signifiant qu’il faut passer à droite. Depuis mon premier voyage dans ce pays, j’ai terriblement envie de franchir l’obstacle par la gauche. Après tout, la vie sans risque n’est qu’une morne plaine. Christine, qui me connaît, pousse un « non » retentissant ! Dominique, notre passager arrière, ne comprend évidemment pas.

La route 61 se faufile entre mer et montagnes enneigées, dans des paysages magiques, parfois époustouflants. Chaque lacet, chaque virage, chaque montée est un plaisir pour les yeux. Les oiseaux marins abondent, surtout lorsque nous arrivons au fond d’un fjord, où les aléas de la marée forment des marais accueillants. Nous ressentons la frustration de ne pas pouvoir nous arrêter longtemps pour pouvoir les observer et photographier dans des bonnes conditions, mais Isafjördur nous attend.

     

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Françoise aimerait (euphémisme) voir des phoques. Comme ses désirs sont des ordres, surtout pour Dominique, nous faisons en sorte d’en dénicher un. Certes, il est lointain, seul et à contre-jour, mais c’est un phoque, il n’y pas de doute à ce sujet.

 

                                                                                                                                                                                                                *cliquez sur les images  

 

À Isafjördur, nous sommes accueillis de façon très sympathique par le propriétaire des deux appartements que nous avons loués pour 3 nuits. Entre une explication et l’autre sur la façon de mettre en marche le lave-linge ou la télévision, il nous conseille d’aller manger au Husid, un petit restaurant sis à 300 mètres de l’un des appartements.

Excellent conseil : nous dînons très simplement (poisson du jour et hamburger), mais c’est excellent. Le vin n’est pas à la hauteur de ceux qui dorment dans nos voitures, mais il est acceptable. De toute façon, les autres, ils ne perdent rien pour attendre !