« Viendront-ils, ne viendront-ils pas ? ». Il est 0700 et nous attendons Claude-Nicole et Louis à l’aéroport de Cointrin. Les voilà. Ils sont à l’heure, n’est-ce pas Christine ?
Dans une vingtaine d’heures, une fois franchie la pénible épreuve du déplacement aérien, avec ses queues, ses contrôles tatillons, sa foule et j’en passe, nous serons en vacances.
J’aperçois d’ailleurs la piste de l’aéroport de Calgary. Dans quelques instants, je pourrai enfin fumer ma première cigarette canadienne.
La capitale de l’Alberta est une grande ville. Elle compte un million et demi d’habitants. Comme toujours en Amérique du Nord, elle s’étale dans l’espace, qui ne manque pas ici. Pendant une trentaine de kilomètres, je peux me familiariser avec la conduite du gros van que nous avons loué. Il n’y pas grand-chose à voir. Mais, très rapidement, les signes avant-coureurs d’une nature intacte et sauvage apparaissent. C’est tout d’abord la route qui devient sinueuse, une forêt qui succède à une autre, les silhouettes lointaines et bleuâtres des montagnes. Puis, un lac où se reflètent les cimes enneigées.
Nous avons parcouru environ 130 kilomètres. Nous arrivons à Canmore, un gros bourg très touristique, porte d’entrée aux Montagnes Rocheuses, Dans cette fin d’après-midi, il est presque désert, ensommeillé. Les touristes sont déjà partis. Nous n’allons pas nous en plaindre.
Notre hôtel, le Bear and Bison Country Inn est très joliment situé sur une colline qui surplombe le village. Accueil chaleureux, chambres grandes et spacieuses, un jacuzzi qui est le bienvenu après presque 24 heures de voyage, décalage horaire compris. Que demander de plus ?
Ah, oui. L’adresse d’un bon restaurant. Nous dînons en pleine nature, au « Rustica », la table du golf du coin. Un excellent Chateaubriand et un malbec chilien correct. A l’apéro, nous avons bu un riesling canadien. Nous ne recommencerons plus, c’est promis.