LA ROUTE 745

♦ 22 juin 2014

 

Une longue journée en perspective. Nous comptons rejoindre Blonduos, peut-être poursuivre un peu plus loin, dans notre approche des fjords du Nord-Ouest. Cela malgré un détour le long de la péninsule de Skagi, ce qui rallonge notre route d’une septantaine de kilomètres.

 

   

 

Godafoss est un rayon de lumière dans un temps maussade. Je ne suis pas le seul à tomber  sous son charme. Les cars arrivent et repartent, sans cesse. Des centaines de personnes se massent sur les rives et il faut faire la queue pour approcher un point de vue intéressant. Incroyable. Il n’est pourtant que 0930.

   

 

A l’approche d’Akureyri, nous en comprenons les raisons. Deux énormes bateaux de croisière sont ancrés dans le port.

Nous nous arrêtons boire un café et acheter du pain, tout au moins telle était notre intention. Non, mesdames, les boutiques ne sont pas au programme. Peine perdue : deux heures après nous y sommes encore. Même Georges et Dominique finissent par craquer. Où diable est finie la légendaire solidarité masculine ? C’est pourtant dimanche et je croyais avoir bien calculé mon coup !

Tout n’est pas perdu. Le beau temps est enfin arrivé. Pourvu que cela dure encore un peu. Nous sommes de retour sur l’asphalte de la route 1 et nous traversons un paysage paisible de fermes d’élevage, jusqu’à Saudarkrokur, un peu plus au nord, au bout de la route 75.

Sous un soleil resplendissant, la piste côtière 745 ne trahit pas les grands souvenirs qu’en gardions Christine et moi-même. Criques, falaises, chutes tombant dans la mer, montagnes enneigées à l’horizon, lacs intérieurs tissant leur toile dans les prairies désertes, tout y est. C’est splendide. Les sternes arctiques, sans doute jalouses de devoir partager tant de beauté, tentent de nous en chasser à chaque arrêt.

 

 

C’est déjà la fin de l’après-midi. Blonduos est désormais en vue et nous décidons de nous y arrêter. Nous nous préparons à notre première nuit en tente.  Pendant que je bichonne Otto, Georges et Christine, les préposés aux réservations, s’en vont au bureau du camping. -Il n’y plus de place pour les tentes- clament-ils fièrement à leur retour. Par contre, ils ont trouvé un bungalow (sleeping-bag) pour six personnes au prix de 25000 couronnes. A défaut de planter tentes et piquets, nous utiliserons nos sacs de couchages flambant neufs.

Bizarre. Il me semble pourtant de voir des emplacements libres…