LANDAMANNALAUGAR

♦ 1er juillet 2014

 

Cette nuit j’ai fait un beau rêve : le service météo islandais s’était trompé. Plein d’espoir, je me lève, ouvre la porte et, quelle barbe, il fait gris et sombre.

Il faudra faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ce n’est pas aujourd’hui que nous serons éblouis par les facettes multicolores des montagnes de Landmannalaugar. Tout au plus, quelques clichés volés entre une goutte et l’autre…

       
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Il y a  une quinzaine de voitures parquées avant le gué du camping. Ceux qui hésitent peuvent l’éviter en empruntant une passerelle sur la rivière. Il a beaucoup plu ces jours et pourtant il n’est guère impressionnant. Otto et moi ne résistons pas. Pour la frime et un peu de plaisir, nous faisons un rapide aller-retour. Clic clac Kodak !

 

 

Malgré la mauvaise lumière, le site de Landmannalaugar reste d’une impressionnante beauté. Pas assez néanmoins pour nous convaincre à ne pas renoncer à la promenade prévue sur Blahnukur. Je ressens une certaine fatigue dans le groupe. Peut-être reviendrons-nous l’un de ces jours, lorsqu’il fera beau. Nous avons loué deux cottages à Giljaland, une nonantaine de kilomètres plus bas, sur la F208. Ils seront notre camp de base pour les six jours à venir.

 

 

 

La F208 est une très jolie piste qui serpente sans cesse entre collines verdoyantes, torrents, lacs et étendues de lave. Caillouteuse et bosselée, elle demande l’attention des conducteurs, d’autant plus qu’elle monte et descend, parfois très sèchement. Il m’arrive d’enclencher les vitesses réduites, pour éviter de freiner tout le temps. Les noirs et les verts, parfois fluo, dominent, pour changer. Ces deux couleurs devraient figurer sur le drapeau islandais! De très nombreux gués, amusants et faciles, traversent la piste. Elle doit être splendide sous un soleil éblouissant.

 

 

Nous prenons la courte déviation qui conduit à la faille d’Eldgja. Il pleuvine et il y a du vent. Personne n’a vraiment envie de descendre des voitures. Encore moins de marcher jusqu’à Ofaerufoss.

Il y a de la tension dans l’air. Le mauvais temps, la fatigue, la cohabitation forcée (nous en sommes au début de la troisième semaine) ont fait leur travail.  Bah, ça passera, tout au moins nous l’espérons.

Il est trop tôt pour nous arrêter à nos cottages. Ils ne sont pas encore prêts. Nous continuons en direction de l’asphalte de la route 1 et de Vik.

La petite bourgade où, il y 11 ans, Christine et moi avons passé quelques jours, a bien changé. Une foule impressionnante s’agglutine autour de la station d’essence. Il y a même un grand magasin qui vend des souvenirs islandais, ouvert 24 heures sur 24… La plage avoisinante est noire de monde. Nous peinons à trouver une place pour garer Otto et Georgette, au milieu des voitures et autocars. Tout cela n’est pas fait pour améliorer mon humeur.

Heureusement, dès que nous nous écartons un peu, tout va mieux. Il n’y personne au sommet des falaises de Reynisfjall, que nous atteignons par une mauvaise piste réservée aux 4×4. Il est vrai qu’y souffle un vent à écorner un bœuf. Le simple fait de parcourir les quelques dizaines de mètres nécessaires à l’approche de la falaise relève de l’exploit.

 

 

Dans ces conditions, pas une chance de dénicher un macareux. Ils sont tous en mer ou bien au chaud dans leur nid au milieu des falaises.