CAPE OF GOOD HOPE

♦ 24 mai 2015

 

Le ciel est encore gris, mais le soleil lutte vaillamment pour percer les nuages. C’est de bon augure pour notre périple quotidien, grand classique de tous les visiteurs du Cap : direction « The Cape of Good Hope », le cap de Bonne Espérance dans notre langue à nous.

         

       

Nous l’avions déjà constaté lors du parcours entre l’aéroport de Nelspruit et la réserve de Mala Mala : l’Afrique du Sud est un pays aux paysages contrastés. Aujourd’hui, nous roulons tout d’abord en forêt, pour ensuite apercevoir quelques uns des vignobles qui ont fait la renommée de vins locaux, puis rejoindre des plaines verdoyantes où sont nichés des bourgs somme toute agréables à traverser. Pas de « township », tout au plus quelques petits bidonvilles dont les cabanes jouxtent étonnamment les murs des résidences de luxe.

Puis la route monte et gravit un col de toute beauté. Dans un soleil étincelant, les cultures laissent la place au fynbos, cette végétation typiquement sud-africaine faite de buissons entrelacés l’un à l’autre. Ici, ils ont été brûlés. Le contraste avec les crêtes rocheuses est un régal pour nos yeux.

Au sommet, nous apercevons même Table Mountain, dont le plateau est presque dégagé. Nous ne le savons pas encore, mais ce sera la première et dernière fois de notre voyage…

         

         

La plaine aride du cap roule sous nos pneus. Buissons et rochers, rochers et buissons, mais déjà la côte se dévoile. Nous prenons des forces en dévorant rapidement nos sandwiches, menacés qu’ils sont par une bande effrontée de « starlings » qui n’hésitent pas à piquer sur nous, à nous frôler, pour partager nos maigres pitances. Une attaque latérale et sournoise parvient même à ses fins. Et dire que nous avons vaincus lions, léopards et éléphants…

La montée au phare de Cape Point peut se faire à pied ou en funiculaire. Je vous laisse deviner ce que nous avons choisi. Un étroit éperon rocheux se perd dans l’immensité de deux océans, l’Indien et l’Atlantique. Une vue époustouflante. Les appareils photos font entendre leur musique. Pas que les nôtres. Les cars ne cessent d’arriver et de repartir. J’ose à peine imaginer ce que peut être le coin en haute saison touristique.

Pas le temps de flâner. Cap Bonne Espérance nous attend. Dans la marée montante, les vagues jouent avec sternes, cormorans du cap et surfeurs. Nous nous régalons.

-En voiture- crient les chauffeurs. Pas le temps de musarder. Il reste encore tellement de choses à voir. Pas pour longtemps. Je viens d’apercevoir dans le bush un drôle d’animal. Il se laisse approcher sans trop de problème, se bornant à garder sa distance de sécurité. Son pelage noir et brun, tout en dégradé, est rehaussé d’un masque blanc. C’est un « bontebok », antilope de la famille des damalisques. Nous n’en avions pas encore vus. Un autre trophée à ajouter à notre répertoire.

                   

Une visite au Cap de Bonne Espérance ne peut pas se passer d’un arrêt à Boulders Beach dans le petit bourg de Simon Town. Dans un cirque de rochers et sable blanc évoluent des centaines de pingouins africains, espèce en danger, qui se reproduisent ici. Une colonie bruyante qui s’est installée spontanément il y plusieurs années dans un cadre urbanisé.

         
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Shadow
         

Sur une passerelle en bois, nous les observons à quelques mètres, que dis-je, à quelques centimètres. Ce drôle d’oiseau dodelinant ne cesse pas de bouger, certains suivant des pistes dont eux seuls connaissent l’aboutissement, d’autres se faisant la cour, d’autres encore se laissant transporter par les vagues et plongeant pour capturer leurs proies marines. Des cris aigus, semblables au braiement de l’âne, résonnent dans l’air lorsqu’un intrus s’approche d’un couple établi. Le spectacle se renouvelle sans cesse.

   

             

             

C’est captivant et nous ne nous en lassons pas, au point de nous faire engueuler par un garde, ayant dépassé de quelques minutes l’horaire de fermeture.

         

       

Dépêchons-nous. L’apéritif nous attend…