CONCLUSIONS…

Quinze jours ne suffisent évidemment pas pour avoir une idée précise du pays. Néanmoins, il est certain que notre Finlande – la Laponie et la Carélie – est une région sauvage, peu habitée et dominée par la nature omniprésente.

Une nature qui se cache et se dérobe. Forêts immenses, lacs et rivières à l’accès immédiat difficile font que le visiteur pressé ne peut percevoir que quelques bribes de ses secrets. Du temps et de la patience sont nécessaires pour explorer les innombrables sentiers qui la parcourent. Un bateau nous semble essentiel pour découvrir les îles et les îlots qui vous appellent. Tout cela ne suffit pas. En été, il faut supporter psychologiquement le harcèlement de son seigneur et maître, le moustique.

La faune est riche et variée, mais bien cachée. Au prix de longues attentes et aussi grâce à notre expérience, nous en avons aperçu quelques facettes. Néanmoins, pour en profiter pleinement, il est judicieux de recourir aux services de ceux qui la connaissent. Les offres existent. Wild Brown Bear en est une.

En ce mois de juin, avec des températures qui oscillaient entre 13 et 16 degrés, nous n’avons rencontré que très peu de touristes étrangers. Les écoles ont déjà fermé, mais les Finlandais se terrent dans leurs chalets et vous ne les voyez pas très souvent. Ces mêmes Finlandais ne semblent guère être intéressés par le développement touristique. Rien ou presque n’est fait pour mettre en valeur le pays.  Les indications sont très lacunaires, les panneaux en finlandais, dépourvus des marques internationales qui signifient églises, point de vue, site historique ou autre. Rovaniemi n’est pas une métropole, mais nous avons mis du temps pour en trouver le centre-ville.

On peut toujours demander, me direz-vous. Oui, mais l’anglais est une langue peu maîtrisée dans le coin…

D’ailleurs, même si c’est peut-être un hasard, Finnair nous a fait payer la présélection de sièges que nous n’avons jamais pu occuper (sur les quatre vols, please…), Sixt nous a loué à Ivalo une voiture ayant presque 40000 km au compteur, les pneus en piteux état et un ordinateur de bord qui nous signalait qu’il fallait changer l’huile après avoir parcouru quelques centaines de kilomètres et Wild Brown Bear Centre a des sérieux progrès à faire dans la logistique et dans l’organisation.

Nous avons passablement voyagé. Nous n’avons jamais rencontré un pays où la vie est plus chère qu’en Suisse, surtout à Genève. Toutefois, la Finlande n’est pas une destination bon marché. Dans les supermarchés, très bien équipés, les prix se situent entre les nôtres et ceux pratiqués en France ou en Italie. Un hamburger sur assiette et une bière nous ont coûté une vingtaine de francs. Au restaurant d’un hôtel quatre étoiles, nous avons très bien mangé (entrée et plat principal) pour une quarantaine de francs. Dans ce même restaurant, une bonne bouteille de vin nous a coûté 50 francs.

Le prix des vins d’ailleurs, vendus uniquement dans des boutiques spécialisées, varient entre 15 et 30 francs. Peu de producteurs connus chez nous, mais la qualité était là. Nous avons fait des bonnes expériences.

En cette période de l’année, il nous a semblé facile de trouver de quoi loger en Finlande. Il y a une offre importante de chalets, louables pour une période minimale de trois jours, dans les stations de ski qui sont pratiquement désertes, à des prix très convenables, entre 70 et 90 francs par jour et par couple, sur la base de deux couples occupant les lieux. Il s’agit de logis toujours confortables, parfois même luxueux. Vous trouvez des hôtels dans les gros bourgs. Une chambre intermédiaire dans les deux quatre étoiles que nous avons fréquenté revient à 200 francs par nuit.

Enfin, la question à cent francs : « vous y reviendriez ? ». Eh bien, nous avons aimé, mais nous ne le pensons pas, où alors en visite éclair, uniquement pour observer ours, gloutons ou élans depuis des affûts.

Notre prochain voyage dans les pays du Nord ? Probablement la Norvège, à la faune tout autant intéressante, mais aux paysages plus accrocheurs et plus variés.