LA ROUTE DES JARDINS

♦ 29 mai 2015

   

Une longue étape d’environ 400 kilomètres nous attend. Nous n’aurons pas trop le temps de flâner, mais nous décidons de faire une escapade au Bontebok National Park. Il nous faut deux heures de route et plusieurs minutes pour remplir les formalités d’entrée : il faut s’enregistrer nominativement, aller comprendre pourquoi.

Nous roulons au pas, nos jumelles à la porté de la main.

-Il y a quelque chose dans la plaine- annonce fièrement Christine.

C’est loin, très loin. Nous trouvons une piste qui nous permet de nous approcher quelque peu. Au milieu de bonteboks (damalisques à front blanc en français) et d’une poignée de Red Hartebeests (bubales), nous apercevons une silhouette grisâtre qui ne nous est pas familière.

Les guides animaliers sortent des valises, les versions diffèrent, nous hésitons. Finalement, le verdict tombe. Il s’agit  de Grey Rehbok, un nouveau venu dans notre collection. Quant à son nom français, je n’ai pas trouvé mieux que Pelea Capreolus…

Le parc est assez vaste. Il nous est difficile d’approcher les quelques antilopes que nous apercevons ici et là. Il est temps de s’arrêter pour déguster notre pique-nique et reprendre des forces.

Ca marche. Nous nous retrouvons bientôt au milieu de troupeaux entiers de Bonteboks. Comme au Cap, ils ne sont pas trop méfiants. Ils se limitent à prendre leur distance de sécurité par rapport aux véhicules et ils continuent à vaquer à leurs occupations.

                   

Nous restons un bon moment avec eux et nous resterions encore davantage, si nous en avions le temps. Mais notre but du jour, Knysna, est encore loin, à plusieurs centaines de kilomètres. En voiture.

Nous roulons à travers des paysages essentiellement agricoles qui deviennent rapidement monotones. Souvent, des troupeaux d’autruches courent à côté de nous. Ici, ils ont remplacé nos poulets.

Le réseau routier sud-africain est excellent. Nous en profitons pour peser sur l’accélérateur. Dominique, spécialiste ès radar, ouvre la voie. La nuit nous rattrape. Heureusement, le GPS de l’autre voiture fonctionne correctement et il nous conduit d’une main sûre à Kanonkop House, notre « bed and breakfast ».

Nous y sommes accueillis de manière exquise par Evans qui se charge aussi de nous réserver taxi et table du soir. Nous dînerons au « Sirocco », un restaurant un brin touristique, où nous mangeons et buvons correctement. Certaines se paient même des sushis, excellents paraît-il.