Moyennement montagneuse, essentiellement rurale, densément peuplée, cette région d’Espagne peine à faire oublier la splendeur des Pyrénées.
Les paysages sont assez banals. Villes et villages n’ont guère de caractère. Ils dégagent une impression de tristesse. Même le neuf semble vieillot. Et la côte, très touristique, n’échappe pas à cette impression.
Bref, nous n’en garderons pas un souvenir impérissable.
Mais, si nous avons décidé de passer deux jours à Durango, dans le magnifique loft de Xavier, amphitryon parfait, c’est que notre bible ornithologique nous signale deux ou trois coins intéressants.
♦♦ Los humedales alaves
Les lagunes de Sulburua sont collées à la grande ville de Vitoria-Gasteiz. Pendant que nous la traversons, Christine et moi-même ne pouvons pas nous empêcher de douter de notre choix. Nous nous trompons.
Une fois trouvé de quoi parquer notre voiture, nous nous engageons sur un chemin très bien entretenu qui en fait le tour. Certes, la proximité de la ville en fait le lieux de prédilection de promeneurs, coureurs à pied et cyclistes, mais il y de la place pour tous, même pour les observateurs ornithologiques. Tout au plus, il devient un peu plus difficile de capturer une image des oiseaux qui, de toute façon, se dérobent en se cachant d’un arbre à l’autre.
Pas toujours.
Les seigneurs du coin sont sans doute aucun les cerfs et les cigognes. Les lagunes sont entourées d’un grillage qui empêche tout accès humain et ils se sentent en sécurité.
Voici un observatoire. Il est le bienvenu pour reposer nos jambes qui commencent à protester. Il est aussi très bien fait, avec des bancs judicieusement placé face à des fentes où nos gros téléobjectifs n’ont aucune peine à s’installer.
Cerise sur le gâteaux, il domine une portion de lagune riche en avifaune.
Nous aurions bien voulu profiter de l’autre observatoire en face, mais il est inaccessible à cause de travaux. Raison de plus pour quitter ce coin, en direction du Parque ornitologico de Mendixur, sis à quelques kilomètres seulement, dans une autre partie de la zone humide. Deux autres observatoires nous attendent.
Encore une marche dans une forêt qui perd magnifiquement ses feuilles, qui forment tapis en notre honneur. Nous sommes seuls, cette fois-ci.
Seuls ? Pas tout à fait. Notre première mésange nous tient compagnie. Une charbonnière.
Les observatoires sont judicieusement placés et très bien construits. Mais les canards ont cessé de collaborer. Fuligules morillons, canards souchets et grèbes huppés se tiennent bien loin de nos objectifs et refusent de s’approcher malgré une longue attente.
Nous aurons parcourus plus de dix kilomètres, bardés de sacs, jumelles et téléobjectifs. Pas mal pour deux vieillards.
Θ Urdaibai
L’estuaire de la rivière Oxa, à quelques encablures de notre loft, est notre autre but ornithologique basque.
Mauvaise surprise ! Le Bird Center, donnant accès aux observatoires sur le marais est fermé à cette saison. Il n’ouvre que pendant les week-end. Nous devons nous contenter d’observer les magnifiques photos d’oiseaux exposées à l’extérieur.
Nous tentons bien de suivre la côte, mais les nombreuses localités touristiques compliquent l’accès aux plages. La pluie ne nous incite guère aux promenades. Nous renonçons après une première tentative récompensée par quelques goélands leucophées.
Peut-être la prochaine fois ? Peut-être, mais je doute que nous reviendrons au Pays basque.