DE NAKURU À HELL’S GATE

♦ 26 mai 2013

 

Certes, Nakuru a changé. Certes, les flamants qui faisaient sa renommée ont disparus. Certes, nous éprouvons aujourd’hui un peu de nostalgie pour les grands moments d’observation des pélicans que nous avons eu la chance de vivre en 2011. Mais, s’il nous est difficile d’évaluer les conséquences futures de ces changements provoqués par l’avidité humaine, il reste néanmoins un endroit splendide, où il est aisé, avec un peu de patience, d’observer une bonne partie de la faune africaine.

   

             

Nous quittons le parc en début d’après-midi, pour notre nouvelle destination : Hell’s Gate National Park, un petit parc ouvert récemment, en 1984.

Des superbes falaises rouges, éclairées par la lumière de la journée qui se termine, nous accueillent. Des milliers de martinets remplissent le ciel. Le parc est réputé pour la présence de nombreuses espèces d’oiseaux et comme zone de nidification du vautour de Rüppel. Nous croisons des visiteurs qui en sortent. Ils se promènent à vélo. Pourtant, nous venons d’apercevoir des empreintes de léopard… Il est vrai que cela ne nous empêche pas de quitter nos véhicules pour déambuler dans une mine d’obsidienne. Mais nous avons Motoron, notre garde du corps. Nous ne sentons pas encore prêts à disputer une course poursuite avec ces bestioles.

Le filon d’obsidienne est clairement visible dans la roche. Nous n’avons pas besoin de nous muer en mineurs avertis pour en collecter quelques morceaux. Le sol est jonché d’éclat de ce minéral. Comme nos ancêtres, nous nous amusons à tenter de les façonner. Cette pierre dure, noire aux reflets bluâtre, parfois translucide, est assez facile à casser. Ses bords deviennent alors tranchants et il est aisé d’imaginer qu’on ait pu en faire des pointes de flèches ou des coûteaux.

Cessons de nous prendre pour des aventuriers d’un temps passé. Nous grimpons sur une colline et nous trouvons rapidement un endroit agréable où installer le feu de camp qui s’avère très agréable après une douche prise à l’arrière de la voiture à Michel. Nous sommes à 1550 mètres d’altitude et, pour la première fois de notre voyage, il fait frisquet ce soir.