Les fauves africains, les grizzlies de Kodiak, les ours polaires de Churchill, les loups de Yellowstone… Des instants inoubliables qui sont désormais derrière nous. Il fallait trouver d’autres aventures.
L’Antarctique revient souvent dans nos discussions. Il reste néanmoins un rêve impossible pour quelqu’un qui souffre de mal de mer… Mais le mot « arctique » évoque en nous un sentiment de liberté, de solitude, d’aventure maîtrisée. Il restait à dénicher un autre défi animalier.
Et si nous allions observer la migration des caribous ? Quelques recherches, deux ou trois lectures et nous avons découvert que c’était faisable.
C’est parti !
♦ NOTRE ÉQUIPE
Qui peut donc partager avec nous une telle folle aventure ? Vous l’aurez certainement deviné…
Ils ont sorti leur tenue d’hiver. Il le faudra bien là-haut dans la toundra…
♦ NOTRE VOYAGE
Arctic Haven a emporté notre choix. Un petit lodge pour vingt personnes perdu quelque part au-dessous du cercle polaire arctique, au Canada. Une semaine dans un confort basique, avec des expéditions journalières à pieds et en bateau à la recherche des 250000 caribous du troupeau Qaranirjuaq qui migrent par là-bas. Peut-être quelques loups en chasse… Sûrement d’autres animaux.
Une immersion totale dans la nature que nous espérons aussi réussie que celles que nous avons vécu à Seal River Heritage Lodge près de Churchill, qui n’est d’ailleurs pas si loin. Enfin… tout en tenant compte des espaces du nord canadien.
Point de départ, avant de s’envoler vers le lodge : Yellowknife, au Territoires du Nord-Ouest.
Il a fallu y arriver… Deux mille cinq cent kilomètres depuis Whitehorse, la ville la plus proche atteignable par un vol en ligne. C’était trop, même pour nous. Une compagnie d’aviation locale, Air North, relie ces deux localités par un vol direct, deux fous par semaine. Cela fera l’affaire.
Et le reste du voyage ? Nous avons écarté la possibilité de passer la quinzaine de jours à notre disposition dans les environs de Yellowknife. Les Territoires du Nord-Ouest ne peuvent être explorés qu’en canoë ou en avion, des expéditions longues et coûteuses en temps et efforts physiques.
Whitehorse sera donc notre base. Tout d’abord Skagway, le fameux Chilkoot Pass que tant de gens ne sont pas parvenus à franchir lors de la célèbre course à l’or de la fin du 19ème siècle, en mourant par milliers…
Puis, nous avons chargé nos véhicules sur le ferry qui nous a conduits à Haines, patrie des pygargues à tête blanche et des grizzlies. Deux petits jours pour observer la faune.
A propos de véhicules : cette fois-ci, pas de voiture 4×4, synonyme de soirs passés à l’hôtel et au restaurant. Nous avons loué deux campers tout terrain pour être le plus proche possible de la nature et nous faire réveiller peut-être par un grizzly…
Nous voilà en Alaska. Pas pour longtemps. Dawson City nous attend, via la Top of the Wordl Highway. Elle n’est ouverte que l’été, à cause des conditions climatiques difficiles. Pas question de se tromper. Au but du périple, le bac pour Dawson cesse d’oeuvrer le 15 septembre.
Lors de la folle course à l’or du Klondike, Dawson City passa d’une population de 500 à 30000 habitants, en l’espace d’une année. Des traces de cette épopée sont encore visibles dans les environs, le long de la Klondike River.
C’est enfin le départ pour notre défi majeur. Nous allons rejoindre Inuvik, au-delà du cercle polaire arctique par 750 kilomètres d’une route en terre qui traverse des contrées sauvages et reculées. Il faudra surveiller l’aiguille du réservoir d’essence. Il n’y a que deux pompes sur notre chemin…
Enfin, retour sur Whitehorse par des chemins imprévus en phase de planification. Les choses ne se passent pas toujours comme prévu…
