AMBOSELI ET SES ÉLEPHANTS

20 mai 2013

 

Nairobi, 0730 heures, 18 degrés… A peine le temps de prendre notre petit-déjeuner. Samy et Motoron sont ponctuels au rendez-vous. Nous partons pour Amboseli, 250 kilomètres  plus au sud, où Michel nous attend pour le déjeuner. La capitale kenyane est une ville tentaculaire, à la circulation aurissante et aux bouchons monstrueux. Il faut être doué pour se faufiler dans le moindre pertuis s’ouvrant dans le flot des voitures sans accident et sans écraser les piétons qui sont aussi nombreux que les véhicules. Samy se débrouille très bien.

   

Village après village, nous approchons de notre destination. Chaque bourgade se ressemble : longues rangées cabanes hétéroclites, disposées en deux rangées le long de la route, une foule considérable, une activité bourdonnante faite d’échanges, palabres et attentes. A Emali, nous arrêtons. J’en profite pour en griller une et, une fois mon vice assouvi, je me rends compte que nos deux compagnons de voyage ont disparu. Christine et moi sommes les seuls Blancs sur place, ce qui ne pose aucun problème, malgré certains messages alarmants diffusés en Europe. Nous découvrirons que Samy s’est arrêté pour acheter un gâteau (c’était immangeable, pardonne-moi l’ami) car aujourd’hui c’est le 60ème anniversaire de Michel.

 

Amboseli est désert. Les lodges à l’entrée du parc sont fermés, faute de clients. Ceux-ci sont remplacés par les éléphants. Il en a partout, des petits et des grands, des mâles et des femelles. Ce n’est pas nous qui allons nous en plaindre. Nous passerons l’après-midi à les guetter. Parfois, une matriarche s’arrête près de nous, nous dévisage avec ses petits yeux noirs pour nous aviser de ne pas aller plus loin.

 

Le soir venant, les éléphants sont irrésistiblement attirés par l’eau. Des troupeaux entiers ses dirigent vers les marécages. Quatre mâles jouent dans marais. C’est beau. Derrière eux, dans la lumière du coucher du soleil, se dresse le Kilimanjaro, pour une fois débarrassé de ses nuages.