La Finlande… J’avais renoué contact avec le nord de l’Europe. Pour Christine, c’était une découverte. Notre voyage nous avait laissé un certain goût d’inachevé et depuis lors, une idée nous trottait dans la tête : découvrir d’autres facettes, d’autres paysages de ce coin du monde.
Nous nous sommes isolés, nous avons sorti nos bouquins de référence, nous avons cogité et le verdict est tombé. La Norvège, sa natures, ses fjords et ses îles, ses oiseaux nous attend.
Une fois la décision prise, je me suis mis au travail, convaincu de pouvoir présenter rapidement à Christine un projet assez précis et complet de nos futures vacances. Eh bien, j’ai dû vite déchanter…
Tout d’abord, le moyen de déplacement. Le camper me semblait l’idéal. Or, les tarifs pratiqués par les agences de location norvégiennes sont prohibitifs. Nous pourrions partir d’Allemagne ou, à la limite de la Suède, Mais les kilomètres s’ajoutent alors aux kilomètres… De plus, le choix des véhicules ne m’enchante guère. Impossible de trouver un camper alliant compacité au minimum de confort nécessaire à un séjour de plusieurs semaines.
Il restait la solution de louer une voiture depuis Stockholm (toujours une question de tarif), puis, ici et là, des cottages pour quelques jours comme nous en avons désormais l’habitude. Mais après de longues recherches sur le net, j’ai dû me rendre à l’évidence. Le choix n’est guère abondant pour qui veut parcourir le pays dans sa longueur, du sud au nord… De plus, les locations sont souvent à la semaine, ce qui ne nous arrange nullement.
Bref, encore aujourd’hui nous savons que nous irons en Norvège, mais nous ignorons toujours comment…
Ce que nous savons par contre, ce sont les incontournables.
♦ NOTRE VOYAGE
Les fjords du Sud, tout d’abord, entre Stavanger et Bergen. Lysefjord , avec ses paysages et ses randonnées aux lieux emblématiques, tels que Preikestolen ou Kieragbolten, des falaises dominant la mer. Hardangerfjord, à découvrir à bord d’un bateau ou en s’attaquant à 22 kilomètres de marche conduisant à la célèbre Trolltunga, une langue rocheuse suspendue dans le vide.
Bergen elle-même, ville pittoresque, aux vieilles maisons en bois et au bruyant marché aux poissons. L’occasion pour un bon repas dans l’un des nombreux restaurants de la ville…
Puis, dans la foulée, un peu plus au Nord, le parc national de Dovrefjell. Encore de la marche, dans l’espoir d’apercevoir et de pouvoir approcher les boeufs musqués, en prenant quelques précautions car ces bestioles sont susceptibles et chargent facilement…
Nous en profiterons pour tenter d’apercevoir l’une ou l’autre des 180 espèces d’oiseaux qui fréquentent la réserve voisine de Fokstumyra, tellement inconnue qu’elle ne figure pas sur la carte Google. Et encore pour passer des heures, voir des jours sur l’île de Runde, paradis des oiseaux marins.
Ensuite, viendront les îles Lofoten. Nous y passerons au moins une semaine, peut-être davantage, pour nous gaver des leurs paysages de rêves animés par les pygargues à queue blanche, phoques et baleines. Nous prendrons le temps de nous y balader et peut-être de découvrir leurs côtes en kayak.
Enfin ce sera le départ pour le bout du monde, là-haut vers le fjord de Varanger, à la frontière avec la Finlande et la Russie, au bord de la mer de Barents. Nous y croiserons des milliers d’oiseaux marins, des canards rares et peut-être le renard. Nous apercevrons aussi quelques humains…
Nous passerons certainement plusieurs jours à arpenter plaines et rivages à la recherche de l’oiseau rare. Une bonne façon de terminer notre exploration de la Norvège.
Il ne nous restera qu’à revenir sur nos pas, en traversant la Suède ou la Finlande. De toute façon, Christine ayant pris sa retraite, nous avons le temps et assez d’imagination pour partir à l’aventure sur place, sur un coup de tête ou sur un coup de coeur.