NOTES DE VOYAGE

 

 ⇒ ICI ET LÀ

Nous l’avons déjà écrit. Pour rester quelques jours dans les endroits qui nous semblaient intéressants, nous avons dû faire quelques étapes de transfert assez longues, avoisinant et parfois dépassant les 400 kilomètres journaliers.

Parfois, ces transferts nous ont offerts des bons moments, souvent il se sont avérés un peu monotones, malgré la beauté du pays.

La route entre Haukeli et Odda est très belle. Elle traverse un plateau montagneux sévère et sauvage dominé par des montagnes noires éclairées par les plaques de neige et les innombrables cascades.

 

 

Son point d’orgue sont les chutes de Latefossen qui tombent sur la route et alimentent un torrent impétueux.

 

 

Longer par la suite l’Hardangerfjord sur sa rive gauche a été  agréable, mais nous en attendions davantage.

Nous avons vu notre premier élan lorsque nous nous déplacions entre Runde et Oppdal, grâce à Christine qui a ordonné au chauffeur lancé à une vitesse considérable de faire immédiatement demi-tour car elle avait vu quelque chose de grand.

 

 

Elle avait raison. Un jeune mâle en pleine journée !

Nous avons récidivé lors de la première halte sur le long transfert entre Kristiansund et l’île de Senja , dans la région de Medja.

 

 

Après un excellent repas, sachant que les élans sont des animaux nocturnes, nous avons décidé d’explorer les alentours. Christian, qui conduit se laisse inspirer par ses intuitions. A droite par ici, à gauche par là.

« Ce n’est pas un endroit à élans par ici !” s’exclame-t-il. Une mère avec son fiston sortent du bois.

 

 

La route 64, appelée route de l’Atlantique figure dans la liste des routes spectaculaires de Norvège. Depuis Oppdal, nous avons fait un détour pour la parcourir au lieu de filer tout-de-suite vers l’île de Senja.

 

 

C’est une prouesse technique, certes. Les Norvégiens maitrisent à la perfection l’art de construire des ponts par dessus la mer. C’est aussi une belle route offrant des vues sur l’océan. Contrairement à beaucoup des routes norvégiennes, on peut s’y arrêter pour admirer le paysage.

 

 

Mais en valait-elle le détour ? La partie réellement intéressante ne fait que 8 kilomètres. Nous en sommes dubitatifs…

⇒ DANS LE TERRAIN

Parlons prix. La Norvège est un pays cher, même pour nous autres Suisses.

Les prix dans les supermarchés sont équivalents à ceux de notre pays.

Les restaurants peut-être même plus chers, à qualité égale. A titre indicatif, nous avons payé CHF 30.- un hamburger ou un plat de poisson, CHF 40.- des pâtes. Quant au vin à table, il a fallu débourser entre CHF 35 à 60.- pour une bouteille de vin, certes de qualité correcte en général, mais entrée de gamme.

Un tuyau : si vous passez dans le coin, n’oubliez pas de vous arrêter au Namsentunet à Grong, un ensemble de bungalows simples, mais confortables, au toit recouvert d’herbe,  pour pêcheurs, ouvert aux touristes. Le cadre est très joli, l’accueil souriant et surtout la cuisine familiale est excellente. Notre meilleur repas en Norvège.

Pour les hôtels, il nous a fallu compter entre CHF 140.- et 200.- par chambre double. Nous avons toujours trouvé des établissements simples, mais confortables. Les salles de bains sont souvent petites, mais au top. Le petit-déjeuner, compris dans le prix, a toujours été de bon à excellent.

Nous avons loué à cinq reprises des maisons pendant notre séjour. Le prix est comparable à celui des hôtels, mais garantit une liberté d’action bien supérieure. Deux logements, à Senja et à Kabelvag, étaient de qualité supérieure. Les trois autres se sont révélés satisfaisants.

Un conseil : les Norvégiens semblent considérer un lit de 120 cm de large l’idéal pour un couple… Un tel lit occupe pratiquement toujours la deuxième chambre. A Runde, après une vaine tentative, j’ai du dormir sur le canapé du salon.! Il faut également vérifier si les draps et le linge sont prévus dans le prix. Apparemment, les Norvégiens voyagent avec les leurs.

La location d’une voiture est aussi onéreuse. Nous avons déboursé CHF 3000.- pour une TOYOTA RAV4 pour 21 jours. Il est vrai que nous avons payé un supplément « one way » pour la prendre en charge à Oslo et la rendre à Narvik (CHF 750.-). En plus, certaines routes sont payantes et il faut tenir compte des passages en ferry. Mais le coût a, à peine, dépassé les CHF 100.-

Il reste l’essence. Il y a des fortes différences de prix entre une station et l’autre. De plus, curieusement, le prix du litre peut varier le même jour dans la même station. En moyenne, il faut compter CHF 1,90 au litre.

Parlons tourisme. Nous étions en Norvège en pleine saison touristique. Il y avait clairement du monde, beaucoup de monde, surtout aux Lofoten.

Nous avons croisé un nombre incalculable de campers portant plaques allemandes et des pays limitrophes. Mais aussi des plaques norvégiennes pour des véhicules clairement loués. Le camper semble être le moyen le plus répandu pour visiter la Norvège.

Un tourisme jeune aussi, voyageant en voiture, y dormant ou utilisant la tente.

Les routes norvégiennes sont belles, mais surtout sur les axes principaux, il y a très peu de places pour s’arrêter, même si l’espace pour le prévoir ne manque pas. Une tendance qui confirme le constat que nous avons fait dans nos derniers voyage. Les routes récentes sont construites sur un talus en pente qui rend impossible de s’en y écarter. Celles qu’elles ont remplacé sont pratiquement toujours barrées. C’est énervant car on a parfois l’impression de voyager sur un rail !

La Norvège est un pays au niveau de vie élevé, c’est connu. Curieusement, cela ne se voit pas dans la vie de tous les jours. Les commerces et les magasins proposent des marchandises dont la qualité se situe dans la moyenne, voir la moyenne inférieure. A titre d’exemple les magasins qui vendent de l’alcool offrent un choix international. Mais les producteurs sont inconnus des amateurs que sommes Christine et moi-même. Peut-être pour contenir le prix. Il est pratiquement impossible de trouver du vin haut de gamme.

Cela est également vrai pour l’offre touristique. Elle semble s’aligner sur le tourisme de masse, sans prévoir des possibilités pour s’y extraire. Hôtels, restaurants, excursions…

Même à Oslo, dans le seule expérience que nous avons faite à l’Hôtel Radisson Bleu, une chaîne réputée, le restaurant proposait une cuisine certes de bonne qualité, mais sans aucun accent de gastronomie.

Un moyen d’attirer le touriste moyen dans un pays cher ou alors un style de vie ?

 

 

retour à la page de garde