♠ LE TERRAIN
En 22 jours passés en Islande, nous avons parcouru, avec nos 4×4, environ 5300 kilomètres, dont plus de la moitié sur des pistes en terre.
A deux exceptions près, toutes les pistes sont parcourables avec un 4×4 de série, la plupart d’entre elles même avec une berline, problèmes de location et de vitesse mis à part. La F578 et la piste sans nom qui la relie à la F35 sont très rocailleuses. Elles nécessitent un véhicule avec des bons pneus tout-terrain, haut sur patte et possiblement muni de protections du châssis. La F 332 est également une piste au fond irrégulier que je n’emprunterait pas en berline.En réglé générale, si je devais louer un 4×4 en Islande, j’exigerais des pneus adaptés, les véhicules de location que nous avons vus étant toujours équipés de pneus de ville…
Il a pas mal plu lorsque nous avons franchi les principaux gués. Nous n’avons eu aucun problème et nous n’avons jamais eu à sortir l’équipement prévu pour les tester à pieds ! Les trois gués les plus profonds (nous avons estimé la hauteur de l’eau à environ 50 centimètres) ont été celui avant le camping de Landmannalaugar (que l’on peut éviter en utilisant une passerelle qui permet de rejoindre le camping), celui sis sur la F207 (boucle du Laki, on peut aller et revenir par la F206) et celui juste avant Haifoss, venant du nord, sur la F332. Ce dernier, assez large, a aussi un fond très rocailleux. Il faut évidemment relativiser ces informations. Tout d’abord parce que nos voitures disposent d’une garde au sol de 30 centimètres, ensuite parce que les conditions météorologiques sont très changeantes en Islande.
Notre parcours ne nous a causé aucun problème de ravitaillement en essence. Nous avions des jerricanes en galerie. Nous ne les avons jamais utilisées. Toutefois, nous n’avons jamais été bloqués sur un long parcours et obligés de rebrousser chemin. Attention, néanmoins. Otto consomme normalement 15 litres aux 100 kilomètres. Sur la F578 et sa sœur sans numéro, j’ai touché des pointes de 25-26 litres. Sur la F332, je me suis contenté d’un misérable 22-23 litres. Si nous avions pu faire le tour F210, F26, F910 et F88, nous aurions sûrement eu besoin d’un supplément d’essence sur le toit, pour faire face à un retour imprévu.
En ce qui concerne la navigation, ma voiture était équipé d’un GPS Globe 800s que nous avions « nourri » avant de partir. Sa présence est sécurisante, mais elle n’est pas indispensable. Les cartes Ferdakort 1:250000 sont excellentes et suffisent largement, d’autant plus que les principales pistes sont bien signalées. Pour les passages les plus scabreux, il est toujours possible de se procurer des plans 1:25000 sur le site lmi.is.
Enfin, sur la route 1, surtout au sud, nous avons rencontré quelques voitures de police. Dépasser la vitesse autorisée coûte assez cher…
♠ LE CLIMAT
Tout a déjà été dit et écrit sur le sujet. Pour notre part, nous avons bénéficié de températures moyennes de 10-12 degrés, avec des pointes touchant les vingt à Hornstrandir et les derniers jours, à l’Est. Dans le centre, nous avons frôlé à trois reprises le zéro. Peu de vent, par rapport à nos précédentes expériences, sauf dans le Sud, où il a été parfois particulièrement violent. Très peu de jours sans pluie et surtout un ciel très nuageux, avec des mauvaises lumières. Il suffit de voir nos photographies et fims pour s’en rendre compte.
♠ LE COÛT DE LA VIE
-L’Islande est chère, très chère- on entend et on lit partout. Légende ou réalité ?
Pour que chacun puisse se faire une opinion, voilà quelques prix grappillés ici et là.
-une chambre double à l’hôtel : CHF 180 à 220.
-une chambre double en cottage ou en appartement : de CHF 70 à 130.
-un repas simple au resto (plat et dessert, boisson non alcoolisée) : CHF 25 à 40.
-une bouteille de vin restaurant : CHF 30 à 35.
-la même bouteille dans un magasin : CHF 15.
-un hamburger et un coca pris sur le pouce dans une station de service : CHF 12.
-un café dans la même station de service : CHF 2.
En règle générale, les prix dans les supermarchés sont à mi-chemin entre ceux pratiqués en France et en Suisse, pour citer deux pays que nous connaissons bien.
♠ LA NOURRITURE
Nous imaginons que personne ne choisit l’Islande pour sa gastronomie. Toutefois, la qualité des restaurants est bonne, bien que le choix soit parfois restreint. La viande et les poissons sont bons, voir quelques fois excellents. Dans certains établissements isolés, il arrive souvent que le menu soit imposé. Dans les stations-service, on trouve toujours hamburgers et hot-dogs pour couper sa faim.
Les petits déjeuners à l’hôtel sont beaucoup plus simples et basiques que chez nous.
Dans les supermarchés, on trouve de tout. Encore une fois, le choix est limité. On retrouve toujours les mêmes marques dans n’importe quel magasin. L’offre de fruits et de légumes est réduite à sa plus simple expression.
♠ LE TOURISME
Le monde a découvert l’Islande. Les touristes viennent de partout. Il y a foule dans le sud et autour des lieux incontournables (le Cercle d’or, les grandes chutes, Myvatn et Jokulsarlon). Dès que vous quittez les sentiers battus, si vous le pouvez, tout ce monde disparaît. Nous n’avons pratiquement croisé personne dans le nord et dans le nord-ouest, peu de monde sur les pistes classiques de l’intérieur (F35,F206, F208, F225, F349), pas un chat sur les autres.
L’Islande peut encore être le paradis des solitaires !
♠ LE MATÉRIEL PHOTOGRAPHIQUE
Christine a utilisé deux boîtiers Nikon (D300 et 3DS) avec deux objectifs de la même marque : le 24-70 mm/f 2.8 et le 70-200 mm/f 2.8. Ce dernier était souvent associé à un doubleur de focale. Pour ma part, je filme maintenant avec une Canon XA20. Otto était équipé de deux caméras GO PRO (3 et 3+).
Françoise et Dominique ont contribué au dossier photographique du site. Elle a utilisé un Canon SX50 HS. Lui s’est servi d’un Sony 57 avec un zoom 18-250/f3.6-6.3.