Deux mois de voyage, du 13 novembre 2024 au 11 janvier 2025. Après tant de temps et douze mille cinq cents kilomètres, quelles conclusions en tirons-nous ?
Tout d’abord, que nous serions restés volontiers quelques jours de plus dans la péninsule ibérique. Ensuite, que l’Espagne nous a définitivement séduits, un peu moins le Portugal qui demande peut-être à être revu. Enfin, la certitude que nous retournerons ici. Il reste des coins à découvrir et des endroits que nous connaissons déjà à revoir.
Sur plan organisationnel, le fait de prévoir quelques étapes très longues est la rançon à payer pour pouvoir rester plus longtemps dans l’une ou l’autre région qui nous intéressait particulièrement. Ils est possible de rouler rapidement tant en Espagne qu’au Portugal. Parcourir quatre cents ou cinq cents kilomètres ne prends que quelques heures.
Alterner hôtel et maisons de vacances, nous a également paru judicieux. L’hôtel offre plus de confort, parfois même un restaurant… La maison permet liberté d’horaires et le plaisir d’un repas simple après des longues journées d’observation.
Globalement, nous sommes très satisfaits de notre choix. Quelques adresses nous ont particulièrement plu. Si vous passez dans le coin…
Alojamientos Sanchez à Ainsa, Pyrénées : chambre très confortable, bon restaurant pas cher du tout.
Estudio y loft à Durango, Pays basque : à l’écart des foules et bien équipé. Xavier est un hôte exceptionnel.
Upon Vila Alcochete Hotel à Alcochete, Estuaire du Tage, Lisbonne : moderne, très confortable, dispose d’un restaurant tout simple en terrasse.
Palacio Viejo de las Corchuelas, Torréjon el Rubio, Estrémadure : situation magnifique dans une propriété privée immense. Carmen est un amphitryon d’exception.
Los Mas de Suriaca, Pobe Nou del Delta, Catalogne : typique maison du delta de l’Èbre perdue dans les rizières. Bien équipée, idéal pour un couple, assez grande pour 4 personnes.
Villa Vaihéré, Saintes-Maries-de-la-mer, Camargue : villa moderne grande et magnifiquement équipée. Rapport qualité/prix imbattable.
Venons-en au but de notre voyage : les oiseaux essentiellement, quelques mammifères par ici et par là. Tant l’Espagne que le Portugal sont le paradis pour un observateur. Les espaces protégés sont innombrables. Toutefois, tous ne sont pas de la même qualité. La pression démographique et le tourisme sont passés par là, le cas des côtes de l’Algarve étant le plus éclatant.
Les centres d’information sont souvent, très souvent, fermés. Ce n’est pas seulement une question de saison de visite. Ils le sont également lorsqu’ils sont annoncés être ouverts…
Probablement, une question de moyens financiers.
Lorsque nous ne pouvions pas marcher, faute de chemins, nous pratiquions l’observation depuis la voiture, qui offre, entre autre, un bon camouflage. Mais les routes sont souvent très étroites et il est difficile de trouver un endroit où s’arrêter.
Malgré tout, nous avons observés et parfois photographié cent-cinquante-quatre espèces d’oiseaux, du plus commun au plus rare. Onze d’entre-elles étaient toutes nouvelles pour nous.
Aigle ibérique (Cacerès, Estrémadure et Sierra d’Andujar, Andalousie)
Bruant fou (Sierra Magina, Andalousie)
Busard pâle (Gallocanta, Aragon)
Erismature à tête blanche (Bonanza, Andalousie)
Faucon émerillon (Gallocanta, Aragon)
Faucon pélerin (Gallocanta, Aragon)
Flamant nain (Camargue, France)
Moineau soulcie (Cacerès, Estèmadure)
Monticole de roche (Sierra Magina, Andalousie)
Perriche veuve (Aiguamollss, Catalogne)
Sarcelle marbrée (Doñana, Andalousie)
Enfin, nous avons utilisé à trois reprises des huttes d’observation. Dans la plupart des cas, les oiseaux où les animaux sont attirés par des appâts en nourriture, ce qui ne plaît pas à une partie des amateurs d’observation animale, certains prétendant que l’on fausse le comportement naturel de la faune.
Ce n’est pas notre opinion. Après tout, on donne à manger aux mésanges et autres passereaux, en hiver, sans que personne s’en offusque. Où est la différence ?
Et nous n’apprécions guère les dogmes.
Quoi qu’il en soit, ces affûts permettent des observations impossibles à réaliser autrement. Des instants magnifiques, à proximité immédiate de l’animal qui sait probablement que nous sommes là, mais qui ne nous voit pas.
Si l’expérience vous tente, Photo Logistics gère la plupart de ces huttes en Espagne.
Pour terminer, sur le plan financier, l’Espagne n’a pas enregistré, comme beaucoup d’autres pays, dans l’ère post-Covid, une augmentation flamboyante des prix. Ceux-ci nous ont parus raisonnables. Nous n’avons jamais dépassé les cent francs pour un bon dîner, bouteille de vin comprise. En moyenne, nous avons déboursé cente-trente francs par jour pour nous loger.
Le Portugal nous a semblé légèrement plus cher. Mais nous n’y sommes restés qu’une poignée de jours, dans une région très touristique.