PÉPITES…

Disséminées ici et là, parfois perdues dans l’immensité du territoire argentin, il a fallu les découvrir, au prix de longues cavalcades sur routes et  pistes.

Mais elles en valaient la peine…

Les chutes d’Iguazu

     ♦ 11-14 septembre 2019

Un premier avion de Santiago à Buenos Aires. Une longue traversée de la ville d’un aéroport à l’autre. Un autre avion pour Puerto Iguazu.

Et une mauvaise surprise. Le Trail Blazer 4×4 loué depuis belle lurette,  a disparu. Vent de panique…

Mais c’est sans compter sur la légendaire débrouillardise latine. Deux heures d’attente et nous voilà à bord d’un Ford Ranger. Certes, il n’est pas tout neuf, mais il fera l’affaire.

Quoi d’autre, me demandez-vous curieux comme une pie ? Il pleuvine et aucune amélioration n’est prévue pour le lendemain.

 

Bah, nous allons renoncer à la visite des chutes côté brésilien pour attendre le soleil du côté argentin.

On ne raconte pas les chutes d’Iguazu.  Les mots sonneraient faux. On se contente de les vivre en silence et d’essayer de partager avec vous l’émotion sous forme de quelques images.

Le train conduisant à la « Garganta del Diablo » mis à part, des sentiers sillonnent le parc entre chutes secondaires et une foule impressionnante. Et nous ne sommes pas en pleine saison.

Parfois, on y fait des rencontres intéressantes.

♥ Los Esteros del Ibera

      ♦ 14-18 septembre 2019

Deuxième zone humide du continent, les étangs, lacs et marécages de l’estuaire s’étendent sur une surface de 13000 hectares. Un vrais paradis pour la faune et un régal pour les observateurs passionnés que nous sommes.

Il faut les mériter. Une piste longue de 200 kilomètres, glissante comme une savonnette à la moindre goutte de pluie, sépare Posadas de Posada Uguay, notre gîte pendant quelques jours.

Mais déjà après quelques dizaines de kilomètres, la chasse est ouverte. Nos premières salves éclatent à l’aller et continueront de retentir au retour…

 

                                                                                                       *cliquez sur l’image

Perdu au milieu des pâturages, caché dans un bosquet, notre repaire est un minuscule havre de paix. 

Assis dans un fauteuil, sirotant ma boisson préférée, je vois passer devant moi toutes sortes de choses… Alors, autant attraper mon appareil et partir à leur recherche…

                                                                              *cliquez sur la photo

Nos pieds sont fatigués ? Prenons donc le bateau pour une balade au coucher du soleil sur la laguna Fernandez.

Posada Uguay est la petite soeur de Rincon del Socorro, un tantinet plus guindé… Un parc magnifique et un étang très fréquenté.

Zorro de Monte - Cerdocyon thous
Nandu - Rhea americana
Paloma Manchada - Columba maculosa
Ciervo de los Pantanos - Blastocerus dichotomus
Carpincho y Jacana - Hydrochaeris hydrpchaeris et jacana jacana
Ciervo de los Pantanos - Blastocerus dichotomus
Ciervo de los Pantanos - Blastocerus dichotomus
Hornero - Furnarius rufus
Picabuey - Machetornis rixosus
Zorzal Colorado - Turdus rufiventris
Calandria Grande - Mimus saturninus
Calandria Grande - Mimus saturninus
Chincero chico - Lepidocolaptes angustirostris
Cotorra - Myiopsitta monarchus
Cardenal Comun - Paroaria coronata
Picaflor Comun - Chlorostibon aureoventris
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Zorro de Monte  -  Cerdocyon thous
Nandu  -  Rhea americana
Paloma Manchada  -  Columba maculosa
Ciervo de los Pantanos  -  Blastocerus dichotomus
Carpincho y Jacana -  Hydrochaeris hydrpchaeris et jacana jacana
Ciervo de los Pantanos  -  Blastocerus dichotomus
Ciervo de los Pantanos  -  Blastocerus dichotomus
Hornero  -  Furnarius rufus
Picabuey  -  Machetornis rixosus
Zorzal Colorado  -  Turdus rufiventris
Calandria Grande  -  Mimus saturninus
Calandria Grande  -  Mimus saturninus
Chincero chico  -  Lepidocolaptes angustirostris
Cotorra  -  Myiopsitta monarchus
Cardenal Comun  -  Paroaria coronata
Picaflor Comun  -  Chlorostibon aureoventris
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Notre séjour se termine… Mais il nous reste encore un jour. Une cinquantaine de kilomètres qui auraient été passionnants si notre bus avait été conçu pour l’observation et muni de fenêtres coulissantes. Mais nous ne perdons rien (ou presque) pour attendre. Colonia Carlos Pellegrini est un petit village où les oiseaux sont plus nombreux que les habitants.

Tout d’abord au camping municipal où j’avale mon sandwich à la vitesse de l’éclair pour bondir sur mon appareil photographique.

 
 
 
 
 

Ensuite dans la lagune, à bord d’une coquille de noix, merveilleusement conduite par un autre passionné de la faune.

Nos oiseaux vous ayant certainement fatigués, passons à autre chose.

Le glacier de Perito Moreno

    ♦ 29 octobre-2 novembre 2019

Une belle trotte depuis Punta Arenas et notre véhicule de location est limité électroniquement à une vitesse maximale de 130 km/heure sur les longues lignes droites du désert argentin.

Nous parvenons toutefois à atteindre El Calafate en fin d’après-midi, juste le temps de prendre nos quartiers. Le lendemain, nous embarquons pour Estancia Cristina, au fin fond de l’immense lac Argentino.

 

L’Upsala, le plus grand glacier d’Amérique du Sud, et ses icebergs nous accompagnent en toile de fond.

L’isolement dans un cadre de beauté grandiose, dominé par les pics enneigés de la cordillère, est au programme.

Et, malgré un vent à écorner les bœufs, le confort qui manquait aux pionniers parvenus les premiers sur place…

En voilà la preuve, en tant qu’apéritif.

Pico de Plata - Hymenops perspicillatus
Carpintero Pitîo - Colaptes pitius
Canquen Real - Cloephaga poliocephala
Golondrina Patagonica - Tachycineta leucopyga
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Passons ensuite aux plats de résistance.

 

Mais l’incontesté souverain des lieux c’est lui, le Perito Moreno, un immense glacier malicieux qui n’en fait qu’à sa tête : il avance au lieu de reculer comme tous ses pairs.

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♥ Le Fitz Roy

    ♦ 2-5 novembre 2019

Un sommet culminant à 3405 mètres d’altitude, une colline, quoi ! Et pourtant…

Et pourtant le Fitz Roy est considéré l’une des montagnes les plus difficiles au monde à escalader et à vaincre. Sa roche granitique très compacte, ses interminables névés, les conditions climatiques très difficiles y contribuent très largement. Un mythe dans le monde de l’alpinisme.

Et aussi dans le mien. Va savoir pourquoi. Peut-être à cause de ce nom qui sonne bien, ou alors de mes souvenirs des lectures d’Antoine de Saint-Exupéry.

Il y a quelques jours, j’étais sûrement le plus excité du groupe lorsque nous l’avons aperçu au lointain depuis la route qui nous menait à Punta Arenas, où d’autres montagnes nous attendaient. Une courte halte, un cliché volé à un ciel bleu mais déjà brumeux. On ne sait jamais…

 
 
 

Aujourd’hui, nous sommes finalement arrivés à El Chalten. Le Fitz Roy est là, à quelques pas… caché par les nuages qui laissent fuir quelques rares gouttes de pluie. Le vent, par contre, lui est bien là. Il nous empêche presque d’ouvrir les portières de notre véhicule que nous voulons quitter pour prendre un café. Peine perdue… L’électricité est coupée dans tout le village.

A cause du vent, bien entendu. Ce même vent qui menace d’arracher une ligne électrique et de la faire tomber sur nos têtes. Mais grâce à un détour, nous parvenons à passer et à atteindre notre camp de base, d’où nous comptons bien entreprendre notre escalade à nous.

 

Le lendemain, le ciel est encore plus gris, il pleut même, de temps en temps. Le mythe se dérobe toujours.

Un petit tour au Lac del Desierto, les yeux rivés sur la forêt, à la recherche de l’huemul, ce cerf si rare (que nous ne verrons pas), une belle chute, un pique-nique sous la pluie… Nous ne nous laissons pas décourager, demain est un autre jour.

Cinq heures du matin, je me lève doucement de peur de réveiller Christine, je guigne par la fenêtre de notre dôme, à la recherche d’une étoile. Peine perdue. Mince, c’est pourtant notre dernier jour !

Un petit-déjeuner dans une ambiance un peu morose. Je sors fumer une cigarette… Tiens, il y a du bleu dans le ciel !

C’est décidé. Nous y allons. Nous ne parviendrons probablement pas à la Laguna de los Tres comme prévu, mais, qui sait, nous l’apercevrons peut-être.

Le sentier serpente dans une belle forêt, pas tout à fait plat comme annoncé. Finalement, au bout d’une superbe montée, les arbres s’écartent. Le voilà. Cameras et appareils photo se déchaînent. Mais le vent fait son travail et chasse les nuages. Un autre sommet, plus imposant se dévoile.

Nous nous étions trompés. Ce n’était pas lui. Qu’importe. Nous avons assez de cartes mémoire. Nouvelle séance… Mais le jeu continue. Voilà un troisième sommet. Cette fois, c’est bien lui, nous apercevons clairement la langue glaciaire qui figure sur la photo de notre dépliant touristique.

Seule Claude reste sceptique, mais personne ne l’écoute. Et pourtant, elle avait raison. Le mythe se dévoile enfin. Mais les courants doivent être terribles, là-haut. Un nuage s’en va, libérant enfin une face et un autre arrive, cachant l’autre. Nous ne pourrons jamais le voir se détacher dans le ciel azur, malgré toute notre patience.

Mais voilà une devinette pour vous. C’est lequel ?

Et, si nous n’avez pas trouvé, regardez donc le film.

♥ El Parque Nacional Monte Leon

    ♦ 5-8 novembre 2019

Fallait-il insérer ce parc dans les merveilles que nous venons de découvrir ? J’ai beaucoup hésité et puis j’ai franchi le pas.

Méconnu, très peu visité, il surprend tout d’abord par ses étendues de steppe patagonienne ondulées, recouvertes de « matas negras », ces buissons qui plient sous les vents jusqu’à l’horizon. Puis, l’immensité de ce désert verdâtre vous avale. Vous vous sentez seuls, malgré quelques guanacos qui viennent vous tenir compagnie.

La piste vous conduit plus bas, dans des espaces sans fin, vers les magnifiques côtes déchiquetées et leurs promontoires.

Mais les oiseaux marins et les lions de mer sont lointains, tout comme les manchots de Magellan qui peuplent une colonie très importante, mais inaccessible. Une heure de marche sans grand intérêt, en luttant contre le vent.

Mieux vaut admirer ces pétrels géants qui se moquent des rafales, vous effleurent, pour s’éloigner en un instant.

Quelques panneaux illisibles, voire ébréchés, des installations de pique-nique en bien mauvais état contribuent à vous faire sentir au bout du monde, aventurier d’une autre époque, mais sont également le signe de l’incapacité des autorités argentines de mettre en valeur un legs somptueux du couple milliardaire Tompkins. Tout comme la bâtisse minable où quelques rangers s’efforcent de gérer le parc.

Mieux vaut cesser de réfléchir et se régaler des surprises de la nature…

 
Gavilan Ceniciento (M) - Circus cinereus
Gavilan Ceniciento (F) - Circus cinereus
Gavilan Ceniciento (F) - Circus cinereus
Gavilan Ceniciento (M) - Circus cinereus
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